Elizabeth, l'âge d'or

Publié le par Théo

En 1585, deux mondes s'affrontent : celui de l'Espagne catholique de Philippe II et celui de l'Angleterre protestante d'Elisabeth Ière. Tel est le thème de la superproduction signée Shekhar Kapar "Elizabeth, l'âge d'or", sortie sur les écrans le 12 décembre.



En dépit de son titre, ce n'est pas l'âge d'or, dont l'Histoire a transmis le souvenir, que retrace le film, mais les intrigues de Marie Stuart la catholique qui, conseillée par Philippe II, tente d'évincer sa demi-soeur Elisabeth, et la guerre totale qu'entreprend le roi d'Espagne pour chasser celle qu'il appelle la bâtarde - Elisabeth était la fille d'Henri VIII et d'Anne Boleyn. L'Armada espagnole sera finalement vaincue par la tempête, ce qui nous vaut de magnifiques scènes de mer.
Petite histoire dans la grande : la disgrâce du pirate Walter Raleigh, qui fut de cette bataille navale, mais avait épousé secrètement une de dames de compagnie d'Elisabeth. Cette affaire permet au réalisateur de dessiner un portrait complexe de la « Reine vierge ».
On retiendra, enfin, dans cette très bonne reconstitution historique, la harangue d'Elisabeth à son peuple en armes : « C'est l'affrontement entre le monde de la liberté de conscience et celui de l'Inquisition. » Le film penche donc en faveur de celle qui fit de l'Angleterre la première puissance du monde ; il ridiculise Philippe dont le règne, il est vrai, ne fut pas une réussite pour l'Espagne.



"Elizabeth : l'âge d'or" est la suite du film "Elizabeth" sorti en 1998, qui racontait l'ascension difficile de la jeune Elisabeth jusqu'au trône. Le casting réunissait déjà le réalisateur Shekhar Kapur et sa reine Cate Blanchett. Ce deuxième opus aura une suite, le réalisateur Shekhar Kapur ayant toujours estimé qu'il faudrait au minimum une trilogie pour rendre compte de l'incroyable existence d'Elisabeth Ière.
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M
Une reine, un stratège guerrier, peut aussi avoir des sentiments. Mais pour un pirate au dents blanches ? Peu crédible. Par ailleurs, elle ne vit que dans des églises et des cathédrales, trés joli, mais surement pas historique. Si l'on passe sur ces artifices de scénarios ou de décor, "Elisabeth" est tout à la gloire de Kate Blanchet, qui porte le personnage et le film. A voir, pour elle.
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T
Walter Raleigh fut pourtant un favori important dans la vie d'Elisabeth, c'est un fait historique avéré. Quant à l'abus d'images d'églises, l'équipe du film a sans doute voulu "optimiser" les autorisations de tournage exceptionnelles qu'elle a obtenues ; en effet, les tournages en extérieur ont commencé à la cathédrale de Westminster, la plus grande en taille et la principale église catholique d'Angleterre et du pays de Galles, ils se sont poursuivi dans l'église St. Bartholomew, située derrière une arcade des ruelles de Smithfield, puis à la cathédrale de Winchester, construite en 1079 dans l'ouest de l'Angleterre, où la production est restée quatre jours.